Dassault Mystère-Falcon 50
Triréacteur d’affaire
Le N° 1 en activité
Documents Dassault - Collection CAEA
Fuselage de Dassault Mystère-Falcon 50
Triréacteur d'affairesFuselage du Mystère-Falcon 50 N° 1. L'arrivée au Conservatoire (octobre 1999)
L'objectif est de le compléter. Pour l'intérieur nous allons utiliser celui de la maquette d'aménagement.
Le Falcon 50 numéro 1 1 est sorti d'usine le 4 septembre 1976 et a effectué son premier vol le 7 novembre 1976. Il a été utilisé pour la mise au point générale, l'exploration du domaine de vol, l'étude des pannes moteur, les mesures de bruit, les mesures de performances.
C'est d'ailleurs le seul Falcon à avoir été équipé de sièges éjectables.
Baptisé "Spirit of Lindbergh", il a battu deux records du monde pour avions d'affaires :
- Distance en ligne droite.
- Vitesse sur parcours reconnu (New-York / Paris), de Teterboro (New Jersey) au Bourget en 6h35 à 895 km/h, avec 6 personnes à bord plus 500 kg de matériels d'essais.
Il a été successivement immatriculé F-WAMD, F-WNDB, F-BNDB, F-WNDB, F-BNDB, F-WNDB.
Son fuselage est arrivé au Conservatoire en octobre 1999.
Visible dans le hangar
Historique
Après la réalisation des Falcon 10 et 20, il restait à Dassault, de contenter les clients qui voulaient traverser l'Atlantique Nord ou les Etats-Unis sans escale. Cela supposait que pour une cabine équivalente à celle du Mystère-Falcon 20, il fallait un avion plus lourd et plus puissant.
En 1974, la formule retenue était un triréacteur Garret TFE731-3 de 1630 kgp et désigné Falcon 20-3, puis Falcon 25. Mais cette désignation laissait penser que les études étaient antérieures aux projets Falcon 30 et 40, il devint donc Falcon 50. Marcel Dassault imposa un re-dessin avec un fuselage plus court, compensé par une aile plus grande et plus allongée, le projet prit alors le nom de Falcon 50B avant de redevenir définitivement Falcon 50 en 1976.
Trois prototypes furent construits. Le premier effectua son premier vol le 7 novembre 1976 (voir plus bas) par Hervé Leprince-Ringuet et Gérard Joyeuse durant 80 minutes au cours desquelles les objectifs de 650 km/h et 6500 m d'altitude furent atteints. Cet appareil entra en chantier de janvier à mai 1977 pour changement de voilure. En effet les aérodynamiciens de Dassault étudièrent et conseillèrent l'emploi d'une voilure au profil dit "supercritique". Les effets étant une augmentation de la vitesse de croisière, économie de carburant de l'ordre de 10%, augmentation de la capacité des réservoirs; la décision d'en équiper tous les nouveaux avions fut prise.
Depuis le 31 mars 1979, le Falcon 50 détient le record de distance dans la catégorie C-1h (masse au décollage entre 12 et 16 tonnes), piloté par Randolph M.Kennedy il a parcouru 6099.91 km entre Bordeaux et Washington (DC).
Le taux de disponibilité de l'avion est de 99.8 à 99.9 %.
Production
La fabrication de la structure est répartie entre l'Aérospatiale (fuselage) et Dassault-Bréguet avec la participation de sous-traitants : Latécoère, Reims Aviation, Hurel-Dubois, Potez. Le train est fabriqué par Messier-Hispano.
L'assemblage, les essais et premiers vols étant assurés par Dassault à Mérignac.
En plus du Falcon 50 de base, il existe deux versions :
- Le Falcon 50M 'Surmar', obtenu à partir du Falcon 50 de base spécialement modifié pour la surveillance maritime. Le premier des quatre avions pour la Marine Nationale a été livré le 23 décembre 1999. Les modifications et équipements spéciaux sont l'ouverture de baies d'observation comme sur le Guardian, une trappe de largage, un radar Thomson-CSF OM 100 et un FLIR Chlio.
- A partir de 1997, le Falcon 50 n'a été produit que dans sa version 50EX équipée de réacteurs Allied Signal TFE731-40 et d'une avionique modernisée, cette version a effectué son premier vol à Mérignac le 10 avril 1996.
Les Falcon 50 destinés au marché américain recevaient leur aménagement chez Falcon Jet Corp., filiale de Dassault implantée à Teterboro près de New York.
La production finale aura été de :
- 243 Falcon 50B
- 4 Falcon 50 Surmar réalisés à partir de Falcon 50B
- 101 Falcon 50EX.
Le dernier Falcon 50 produit a quitté l'usine de Mérignac le 14 juin 2007.
Carrière
De nombreux Falcon 50 sont utilisés par des gouvernements pour le transport de chefs d'états ou par des grandes sociétés pour leurs cadres et leurs clients.
L'Armée de l'Air l'utilise depuis 1979, fin 2005 le parc était de 4 appareils.
Envergure | 18,86 m | |
Longueur | 18,52 m | |
Hauteur | 6,97 m | |
Surface alaire | 46,83 m2 | |
Masse à vide | 9 150 kg | |
Masse max. au décollage | 17 600 kg | |
Vitesse de croisière maxi | 870 km/h | |
Plafond d'utilisation | 13 720 m | |
Distance franchissable | 6 500 km avec 8 passagers et 45 mn de réserves | |
Passagers | 9 à 12 | |
Réacteurs | 3 Garrett TFE 731-3 de 1 676 kg de poussée |
Sources documentaires
Mystère-Falcon. Jean Cuny. Ed EPA.
Documentation Dassault.
Air&Cosmos.
Site web Falcon Jet.
Site web Fédération Aéronautique Internationale.
Carnet de vol n° 13, juillet 2007.
Dassault Mystère-Falcon 30
Avion de transport de troisième niveau
Salon du Bourget 1973
Historique
Déjà en 1953, Dassault fit voler le 7 juin 1953 un avion de transport pour 14 passagers, le MD.316 T, équipé de deux moteurs en étoile Wright de 900 ch, capable de voler à 435 km/h en croisière.
Cependant l'arrivée des turbopropulseurs entraîna son abandon et la réalisation du MD.415 Communauté, appareil de même capacité, plus rapide (500 km/h en croisière), qui fit son premier vol le 10 mai 1959 mais qui ne fut pas non plus produit en série.
Au milieu des années 60, le projet Dassault/Sud_Aviation de biréacteur court-courrier Mercure pour 40/56 passagers, équipé de moteurs Rolls-Royce Spey Junior de 3960 kgp, reprenait la configuration du Mystère 20. Lui aussi fut abandonné.
Dassault étudia au début des années 70 une version du Mystère 20 destinée aux compagnies de troisième niveau, le Mystère-Falcon 20T. Le fuselage standard permettant de transporter au plus 14 passagers, il fut décidé d'utiliser un nouveau fuselage de 2,36 m de diamètre et d'une hauteur de plancher de 1,80 m pour 24 passagers, tout en conservant la voilure et les moteurs CF700 d'origine. Il fut présenté sous forme de maquette en 1971.
Comme les études de marché constataient une demande de la part des compagnies de 3ème niveau pour des avions de 30 à 40 passagers capables de décoller sur 1.200m, la capacité fut portée à 30 passagers par allongement du fuselage et les réacteurs CF700 remplacés par des Lycoming ALF 502D de 2.753 kgp. Le premier vol étant alors planifié pour l'été 1972.
Cependant, les modifications nécessaires réduisant la part de pièces communes, qui était tout de même de 70% (en particulier la voilure du Falcon 20F), ont eu pour conséquence d'augmenter le coût de production.
Le projet fut rebaptisé Falcon 30, plusieurs variantes étaient prévues :
- Falcon 30 pour 30 passagers sur 1.520 km (3 de front).
- Falcon 30 pour 30 passagers (4 de front) plus fret.
- Falcon 30 tout cargo pour 4 tonnes de fret dans 25 m3.
- Falcon 30 pour 8 à 15 passagers en version "affaires".
- Falcon 40 pour 40 passagers sur 1.000 km (4 de front).
Le Falcon 30 répondait à la norme américaine FAR Part 298 qui imposait pour les avions utilisés par les compagnies locales la limite de 3.400 kg de charge payante et 30 passagers. Il était donc utilisable aussi bien pour le transport des passagers que celui du fret léger ou postal, ou pour le transport mixte, et se trouvait parfaitement adapté aux besoins américains car les compagnies locales et régionales se voient confier assez souvent le transport de la poste par l'Administration. D'autre part, sa capacité de décoller à partir de pistes de 1.200 mètres lui permettait d'opérer à partir des étapes existantes.
La conception intégrait un principe de maintenance facile ainsi qu'une exploitation rapide. Tout ce qui concerne les passagers et leurs bagages était concentré sur le côté gauche du fuselage. Tout ce qui est relatif au service sur le côté droit. Si bien que les calculs ont montré qu'un temps d'escale ne devait pas dépasser dix minutes entre l'arrêt de l'avion, le débarquement des passagers, le déchargement de leurs bagages, le plein de combustible, le chargement des bagages et l'embarquement des passagers du vol suivant.
Le Falcon 40 était plutôt destiné au marché européen qui ne connaissait pas les mêmes limitations. Notons qu'Air France utilisait déjà des Mystère 20 pour relier Lyon à Bruxelles, Düsseldorf et Madrid.
Une version du Falcon 30 équipée de trois réacteurs plus petits que les ALF a été envisagée.
Le prototype du Falcon 30, sorti de l'usine de Mérignac le 24 mars 1973, effectua son premier vol le 11 mai 1973 par Jean Coureau, chef pilote de Dassault, et Jérôme Résal, chef pilote de l'usine de Mérignac, d'une durée de 75 minutes il a permis de monter à 6.000 m et d'atteindre 600 km/h. Il fut présenté au salon du Bourget de la même année.
Le fuselage avait un diamètre de 2,36 m au lieu des 2,44 m prévus pour les appareils de série.
Les essais en vols mirent en évidence un problème de résonance du réacteur avec le fuselage, ainsi que le masquage de la profondeur par les nacelles moteurs en vol à forte incidence (effet "deep stall").
Le choc pétrolier de 1973-74 augmenta le prix du carburant, faussant les calculs prévisionnels, les compagnies susceptibles d'être intéressées moins nombreuses. Le principal handicap du Falcon 30 par rapport à ses concurrents à hélices était le prix d'achat, 15 millions de Francs valeur 1973 (actualisation 11,26 millions d'euros 2004).
Dans ce contexte économique difficile, Dassault abandonna le projet Falcon 30/40 en 1976.
Envergure | 18,03 m | |
Longueur | 19,77 m | |
Surface alaire | 49 m2 | |
Masse à vide équipé | 9.900 kg | |
Masse max. au décollage | 16.000 kg | |
Vitesse de croisière max. | 820 km/h | |
Vitesse de croisière éco | 710 km/h | |
Distance franchissable max. | 1.400 km | |
Réacteurs | 2 Lycoming ALF 502D de 2.753 kgp |
Il est arrivé à Mérignac le 17 novembre 2005.
Visible dans le hangar
Sources documentaires
Mystère-Falcon. Jean Cuny. Ed EPA.
Air&Cosmos n° 483. 19/05/1973.
Aviation magazine n° 610. 15/05/1973.
Chronique de l'aviation. Ed Acropole.
Bulletins USIAS.
Site web Dassault Falcon.
Dassault Falcon 20G (HU-25A Guardian)
Biréacteur de surveillance
Le prototype du Falcon 20G devant le phare de Faraman
L'appareil du CAEA
Le Falcon 20 G n° 362 est le prototype français, il a effectué son premier vol le 28 novembre 1977 aux mains de Henry Leprince-Ringuet (F-WATF). Il a ensuite servi de prototype au Falcon Gardian 2 (F-WDFJ).
Il a été préservé à Istres par l'association Conservatoire du Patrimoine Aéronautique Istréen qui l'a cédé au CAEA en 2004.
Ne pouvant rentrer dans notre hangar, il a été prêté à l'usine Dassault de Martignas (Gironde), le fuselage y est arrivé le 31 mai 2011, les autres éléments le 8 juin.
Il y a été restauré par une équipe du CAEA.
Le Falcon 20G dans l'établissement Dassault Aviation de Martignas
Actuellement à Dassault Martignas
Historique et production
En 1976, l'US Coast Guard lance un appel d'offres pour remplacer les Grumman Albatross. En réponse, Dassault propose le Falcon 20 G par le biais de sa filiale américaine, Falcon Jet Corporation, basée à Little Rock (Arkansas).
Il s'agit d'une cellule de Falcon 20F modifiée :
- Ouverture de deux grandes baies d'observation à la place du premier hublot de chaque côté.
- Aménagement dans le plancher d'une trappe permettant le largage de charges (paquetages de survie)
- Aménagement d'un hublot pour une caméra oblique.
- Mise en place d'un réservoir supplémentaire à l'arrière de la cabine.
- Possibilité d'emport de charges extérieures, grâce aux points de fixation placés sous le fuselage et la voilure.
- Nouveau réacteur Garret ATF-3-6-2C, au lieu du General Electric CF-700-2D-2.
Les aménagements mobiles et les différents équipements en cabine ont été définis suivant des normes et avec du matériel américains.
Dassault emporte le marché en janvier 1977, 41 exemplaires sont commandés par l'US Coast Guard, devant être assemblés et livrés à Little Rock, pour un prix unitaire de 4.996.251 US$. L'avion prend la désignation américaine HU-25A Guardian.
Un prototype vole en France (n° 362) le 28 novembre 1977 aux mains de Henry Leprince-Ringuet, un autre aux Etats-Unis (n° 371) le 4 aout 1978.
Il est décliné en 3 versions A, C et D dont les différences portent essentiellement sur l'équipement électronique et le radar.
Le Guardian a été suivi de la version 20 H, aussi désignée Falcon 200, servant elle-même de base au Gardian (sans "u") de la Marine Nationale.
Le Falcon 20 n° 362 a ensuite été modifié en prototype du Gardian 2.
C'est une version simplifiée du Gardian, équipée d'un radar Thomson-CSF Varan étudié pour la détection maritime, d'un système de navigation Crouzet Omega et de quatre points d'emport externes.
Il peut effectuer des missions de désignation d'objectifs terrestres ou maritimes, d'attaque antinavires à l'aide de deux missiles AM39 Exocet, de surveillance électronique et de contre-mesures, ou bien encore de remorquage de cibles.
L'armement varié tel que des canons de 30 mm ou 12,7 mm en conteneurs, des bombes cluster Matra BLG66, ou des roquettes Matra 155 ou F2 lui permet d'effectuer des missions d'attaque.
Le Gardian 2 n'a pas été produit en série.
Carrière
Le HU-25 est employé chez les Coast Guard pour la recherche et le sauvetage, la lutte anti-drogue, l'application des lois et traités, la protection de l'environnement. La livraison des 41 exemplaires s'est étalée de février 1982 à décembre 1983.
En août 1999, 20 appareils sont opérationnels. Ils sont basés à Cape Cod (Massachusetts), Mobile (Alabama), Corpus Christi (Texas) et Miami (Floride). Les 21 autres sont alors stockés ou en réserve.
Deux appareils de ce type ont participé à la surveillance des nappes de pétrole au large de Bahreïn et de l'Arabie Saoudite pendant la Guerre du Golfe.
Depuis 2006 il sont progressivement remplacés par le HC-144A Ocean Sentry qui n'est autre que le CASA CN-235, le retrait définitif est intervenu en 2014.
Envergure | 16,30 m | |
Longueur | 17,15 m | |
Hauteur | 5,32 m | |
Surface alaire | 41 m2 | |
Masse à vide | 11570 kg | |
Masse max. | 14515 kg | |
Vitesse de croisière | 760 km/h | |
Vitesse maxi | 835 km/h | |
Plafond d'utilisation | 12500 m | |
Distance franchissable | 3600 km | |
Rayon d'action | 1500 km | |
Autonomie | 5h45 | |
Equipage | 5 dont 2 pilotes | |
Réacteurs | 2 Garrett ATF3-6-2C de 2467 kg de poussée |
Sources documentaires
Mystère-Falcon. Jean Cuny. Ed EPA.
Jane's all the aircraft 1986-87.
Air&Cosmos.
Site web US Coast Guard.
Documentation Dassault.
Dassault Mystère-Falcon 20
Biréacteur d'affaires
L'appareii du CAEA
Le Mystère-Falcon 20 du C.A.E.A est le 1er avion de série. Il a volé pour la première fois le 1er janvier 1965 et a participé aux essais de certification de l'avion de type.
l a été ensuite utilisé par Air France pour l'entraînement des équipages puis transformé en avion de simulation à caractéristiques variables à 6 degrés de liberté mais n'a jamais volé dans cette configuration.
Il a été réformé en 1988 avec 6.248 h de vol et 13.339 atterrissages.
Visible dans le hangar
Historique
Dans le courant des années 50 Dassault recherche un successeur aux Flamant. Les moteurs à pistons de l'époque ne permettant pas de répondre aux performances souhaitées pour l'aviation d'affaires, les études s'orientent tout naturellement vers les réacteurs. Après plusieurs projets proposés par le bureau d'études de Dassault de Mérignac (monoréacteur à aile delta, quadriréacteur à aile basse, biréacteur à l'arrière du fuselage et aile basse en flèche, biréacteur sous voilure à aile médiane "Méditerranée"), l'attention de Dassault se porte finalement sur un avion équipé de 2 réacteurs à l'arrière du fuselage et aile en flèche, appelé Mystère 20, devenant ainsi le 1er avion d'affaires français à réaction. Le 7 juin 1962 Dassault et Sud-Aviation signent un accord de coopération afin de lancer en commun et à leurs frais l'étude et la fabrication d'un prototype. Sud-Aviation sera chargée de la fabrication de la voilure tandis que Dassault, à Mérignac, est responsable la totalité des études et de l'assemblage final du Mystère 20.
Le prototype, propulsé par des Pratt et Whitney JT12 A-8 de 1490 kg de poussée chacun, effectue son 1er vol à Mérignac le 4 mai 1963 piloté par René Bigand. Le jour même de ce vol avait lieu une visite d'une délégation de la PANAM qui cherchait à diversifier ses activités en créant un département "Avions d'affaires". Cette délégation comprenait Charles Lindberg (le héros de la traversée de l'Atlantique en 1927) qui aurait déclaré à Juan Tripp, Directeur de la PANAM, : "I've found your bird" (j'ai trouvé votre avion). Deux mois après, le 10 juillet 1964, le prototype vole avec deux réacteurs double flux General Electric CF700, condition sine qua non imposée par la PANAM pour l'obtention du marché. Ainsi redéfini pour les besoins américains la PANAM commande 40 exemplaires de l'avion plus une option sur 120. L'avion est alors baptisé Falcon, à la demande de PANAM. La certification en catégorie transport, acquise le 9 juin 1965, fut immédiatement suivie par des livraisons.
Le 10 juin 1965, Jacqueline Auriol battit le record du monde féminin de vitesse en circuit fermé de 1000 km (catégorie C-1g) à 859.51 km/h sur le trajet Istres-Cazaux-Istres, ce record tient toujours. Le 17 juin, elle battait le même record sur 2000 km à 819 km/h.
Production
La production de série était assurée par l'Aérospatiale (fuselage et empennages) et Dassault-Breguet Mérignac (voilure et assemblage final).
Les différentes versions ont été les suivantes :
- Falcon 20 de base : réacteurs General Electric CF 700-2B de 1 810 kgp.
- Falcon 20 "Clean-up" : Première modification. Améliorations aérodynamiques, augmentation de l'envergure.
- Falcon 20 D : Remotorisation avec GE CF 700-2D, augmentation du rayon d'action.
- Falcon 20 E : Remotorisation avec GE CF 700-2D-2 et quelques modifications au niveau des systèmes.
- Falcon 20 F : Nouvelle voilure, augmentation de la capacité de carburant, poids au décollage augmenté, légère amélioration du rayon d'action.
- Falcon 20 FG / 20 FH : Conversion d'un 20F avec des Garrett/ prototype pour certification. - Falcon 20 G ou HU 25 Guardian : Motorisation avec des Garrett ATF-3-6-2-C, consommation réduite de 20%. Ouverture de deux grandes baies d'observation à la place du premier hublot de chaque côté. Aménagement dans le plancher d'une trappe permettant le largage de charges (paquetages de survie) Aménagement d'un hublot pour une caméra oblique. Mise en place d'un réservoir supplémentaire à l'arrière de la cabine. Possibilité d'emport de charges extérieures, grâce aux points de fixation placés sous le fuselage et la voilure.
- Falcon 20 H ou 200 : Capacité en carburant augmentée par rapport au "F", distance franchissable améliorée, refonte des systèmes, réaménagement cabine et adjonction d'un grand compartiment à bagages.
- Gardian et Gardian 2 : Version du 200 modifiée pour la Marine Nationale. Une trappe ouvrable en vol permet de larguer des canots de sauvetage. Hublots agrandis pour faciliter la surveillance de l'environnement aérien et marin. Un radar à compression d'impulsions VARAN associé à un décodeur IFF. Capacités de communication dans toutes les gammes de fréquence.
Le Gardian 2 a une capacité de tir d'Exocet.
- Falcon 20 Cargo : Modification de versions "de base", D et E à la demande de FedEx : installation d'un plancher plat et d'une porte latérale de 1,88 x 1,44 m.
- Falcon 20 CC : Un seul exemplaire "de base" modifié avec des pneus basse pression pour opérer sur des piste sommaires.
- Falcon 20 ST : 2 appareils pour l'Armée de l'Air avec radar et système de navigation du Mirage IIIE, livré également à la Libye.
Lorsque la production a cessé en 1989, 524 avions avaient été produits.
La cadence maximale fut atteinte en mars 1967 avec 7 avions/mois.
Activités
Les performances, la souplesse d'emploi, les capacités d'emport et la robustesse des Mystère-Falcon 20 en font des avions fort appréciés pour d'autres missions que l'aviation d'affaires. Ainsi les gouvernements, armées et certaines sociétés spécialisées l'utilisent à de multiples fins :
Avion cargo au début de la Federal Express Corporation
Cartographie et de photographie aérienne
Surveillance maritime
Calibration des aides à la navigation
Remorqueur de cibles
Avion équipé pour la guerre électronique
Evacuation sanitaire
Entraînement pour les systèmes d'armes des avions de combat
Air France a employé des Mystère 20 pour relier Lyon à Bruxelles, Düsseldorf et Madrid.
L'Armée de l'Air l'a mis en oeuvre de 1966 à avril 2007. La Marine Nationale utilise le Falcon 200 Gardian depuis 1982.
Envergure | 16,30 m | |
Longueur | 17,15 m | |
Hauteur | 5,32 m | |
Surface alaire | 41 m2 | |
Masse à vide | 7500 kg | |
Masse max. | 13000 kg | |
Equipage | 2 | |
Passagers | 8 à 13 (suivant la version) | |
Vitesse max. | 840 km/h | |
Vitesse ascensionnelle | 2000 m/mn (près du sol) | |
Plafond d'utilisation | 13000 m | |
Distance franchissable | 3890 km |
Sources documentaires
Mystère-Falcon. Jean Cuny. Ed EPA.
Documentation Dassault.
Air&Cosmos.
Site web US Coast Guard. Sources documentaires
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