Dassault Mirage 2000 B 

Historique
Le Mirage 2000 B appartient à la 3éme génération d'avions de combat Dassault à porter ce nom célèbre; il poursuit le succès ininterrompu de ses prédécesseurs, les Mirage III et Mirage F1.
Résultat de la révision d'un programme initialement plus ambitieux (le biréacteur Mirage G8A, Avion de Combat Futur "ACF"), le monoréacteur Mirage 2000 est sélectionné par le Conseil de la Défense de la République le 18 décembre 1975.
Après l'aile en flèche choisie pour le Mirage F1 et l'ACF, Dassault est revenu à la voilure delta, celle-ci offrant grâce aux moyens de conception modernes, un excellent compromis entre la simplicité structurale, un poids réduit, les hautes vitesses horizontales, une grande vitesse ascensionnelle, et une grande maniabilité pour une machine de taille et de puissance relativement limitées. Bénéficiant des nouvelles technologies, le Mirage 2000 est très manoeuvrable dans toutes les configurations de vol grâce notamment aux commandes de vol électrique (CDVE) et à l'aile delta à cambrure variable.
Le 1er prototype vole à Istres le 10 mars 1978 aux mains de Jean Coureau.
Le 20 septembre 1977, la Direction Technique de Construction Aéronautique informe la société Dassault de la décision d'équiper l'Armée de l'Air en Mirage 2000 B, version biplace destinée à l'entraînement de la mission de la défense aérienne. Cet appareil, directement dérivé du monoplace, comporte tous les équipements nécessaires à l'exécution des missions air-air et air-sol, seul le volume de carburant est légèrement diminué et l'installation des canons est supprimée.
Le Mirage 2000 B 01 effectue son 1er vol à Istres le 11 octobre 1980 aux mains de Michel Porta, atteignant à cette occasion une vitesse de l'ordre de Mach 1,4.
Production
Hormis le prototype, assemblé à Istres, les Mirage 2000 B sont assemblés à l'usine de Mérignac.
52 Mirage 2000 B ont été produits dont 33 pour l'Armée de l'Air (n°501 à 533), avec les spécificités suivantes :
N° 501 à 514 : avions équipés du réacteur SNECMA M53-5 et du radar RDM (standard S3).
N° 515 à 533 : avions équipés du réacteur SNECMA M53-P2 et du radar RDI (standard S4).
Les Mirage 2000 RDM S3 vont voir leur carrière prolongée par conversion en Mirage 2000-5.
La cellule du Mirage 2000 B a servi de base au 2000 N (nucléaire, porteur de l'ASMP) et D (diversifié, armement conventionnel).
Voir le tableau de production toutes versions
Carrière
Le Mirage 2000 B est entré en service en 1984, il fait partie des unités de la Défense Aérienne, tout comme les 2000 C. Il est en service dans le 330éme escadron de chasse de Mont-de-Marsan (Centre d'Expérimentations Aériennes Militaire), ainsi que dans les 2éme, 5éme et 12éme Escadres de Chasse, au sein des escadrons suivants :
E.C 2/2 "Côte d'Or" à Dijon-Longvic.
E.C 1/5 "Vendée", E.C 2/5 "Ile de France" et E.C "Comtat-Venaissin" à Orange-Caritat.
E.C 1/12 "Cambrésis" et E.C 2/12 "Picardie" à Cambrai-Epinoy.
Fin 2005 le parc était de 101 Mirage 2000 C et B, 37 2000-5F, 81 2000 D, 67 2000 N.
Exportation
Tous les pays acquéreurs du Mirage 2000 ont pris en compte des 2000 B :
4 pour l'Egypte,
11 pour l'Inde,
2 pour le Pérou,
18 pour Abu-Dhabi,
11 pour la Grèce,
3 pour le Quatar,
12 pour Taïwan.
Envergure | 9,13 m | ![]() |
Longueur | 14,85 m | |
Hauteur | 5,20 m | |
Surface alaire | 41 m2 | |
Masse à vide | 7600 kg | |
Masse max. | 10960 kg | |
Vitesse max. | Mach 2,2 | |
Vitesse ascensionnelle | 305 m/s | |
Plafond opérationnel | 18000 m | |
Distance franchissable | 3355 km en convoyage | |
Facteurs de charge limites | +9/-4,5 g | |
Réacteur | 1 SNECMA M53-P2 de 6565 kg de poussée à sec et 9700 kg de poussée avec postcombustion |

Visible dans le hangar.
après participation au stand de l'Armée de l'Air à la foire de Bordeaux
Format wmv, 1 mn 16 sec, 2 951 Ko. Réal. : Jacques Wettervald