Falcon Gardian

France  Surveillance maritime
Maquette d'exposition


En 1976, l'US Coast Guard lanca un appel d'offres pour remplacer les Grumman Albatross.
Dassault proposa le Falcon 20 G, il s'agissait d'une cellule de Falcon 20F modifiée, mais surtout équipée d'un nouveau réacteur Garret ATF-3-6-2C, au lieu du General Electric CF-700-2D-2.
Dassault emporta le marché en janvier 1977 et 41 exemplaires furent commandés par l'US Coast Guard
Dans la foulée, Dassault a mis au point une nouvelle version du Falcon 20 basée sur une refonte des systèmes et équipée des moteurs du HU-25. Cette version prend alors la désignation Falcon 200.

Le Falcon Gardian (sans "U") destiné à la Marine Nationale est un Falcon 200 modifié :
- Une trappe ouvrable en vol permet de larguer des canots de sauvetage.
- Hublots agrandis pour faciliter la surveillance de l'environnement aérien et marin.
- Un radar à compression d'impulsions VARAN associé à un décodeur IFF.
- Capacité de communication dans toutes les gammes de fréquence.
- Le Gardian 2 a une capacité de tir de missiles anti-navires Exocet.

La Marine en utilise 6 depuis 1982, tous basés dans le Pacifique.

     

Dassault Mystère-Falcon 30

France  Avion de transport de troisième niveau
Maquette d'exposition

 


   - Historique

Déjà en 1953, Dassault fit voler le 7 juin 1953 un avion de transport pour 14 passagers, le MD.316 T, équipé de deux moteurs en étoile Wright de 900 ch, capable voler à 435 km/h en croisière.
Cependant l'arrivée des turbopropulseurs entraîna son abandon et la réalisation du MD.415 Communauté, appareil de même capacité, plus rapide (500 km/h en croisière), qui fit son premier vol le 10 mai 1959 mais qui ne fut pas non plus produit en série.
Au milieu des années 60, le projet Dassault/Sud_Aviation de biréacteur court-courrier Mercure pour 40/56 passagers, équipé de moteurs Rolls-Royce Spey Junior de 3960 kgp, reprenait la configuration du Mystère 20. Lui aussi fut abandonné.
Dassault étudia au début des années 70 une version du Mystère 20 destinée aux compagnies de troisième niveau, le Mystère-Falcon 20T. Le fuselage standard permettant de transporter au plus 14 passagers, il fut décidé d'utiliser un nouveau fuselage de 2,36 m de diamètre et d'une hauteur de plancher de 1,80 m pour 24 passagers, tout en conservant la voilure et les moteurs CF700 d'origine. Il fut présenté sous forme de maquette en 1971.

Comme les études de marché constataient une demande de la part des compagnies de 3ème niveau pour des avions de 30 à 40 passagers capables de décoller sur 1200m, la capacité fut portée à 30 passagers par allongement du fuselage et les réacteurs CF700 remplacés par des Lycoming ALF 502D de 2753 kgp. Le premier vol étant alors planifié pour l'été 1972.
Cependant, les modifications nécessaires réduisant la part de pièces communes, qui était tout de même de 70% (en particulier la voilure du Falcon 20F), ont eu pour conséquence d'augmenter le coût de production.
Le projet fut rebaptisé Falcon 30, plusieurs variantes étaient prévues :
- Falcon 30 pour 30 passagers sur 1520 km (3 de front).
- Falcon 30 pour 30 passagers (4 de front) plus frêt.
- Falcon 30 tout cargo pour 4 tonnes de frêt dans 25 m3.
- Falcon 30 pour 8 à 15 passagers en version "affaires".
- Falcon 40 pour 40 passagers sur 1000 km (4 de front).
Le Falcon 30 répondait à la norme américaine FAR Part 298 qui imposait pour les avions utilisés par les compagnies locales la limite de 3 400 kg de charge payante et 30 passagers. Il était donc utilisable aussi bien pour le transport des passagers que celui du fret léger ou postal, ou pour le transport mixte, et se trouvait parfaitement adapté aux besoins américains car les compagnies locales et régionales se voient confier assez souvent le transport de la poste par l'Administration. D'autre part, sa capacité de décoller à partir de pistes de 1 200 mètres lui permettait d'opérer à partir des étapes existantes.
La conception intégrait un principe de maintenance facile ainsi qu'une exploitation rapide. Tout ce qui concerne les passagers et leurs bagages était concentré sur le côté gauche du fuselage. Tout ce qui est relatif au service sur le côté droit. Si bien que les calculs ont montré qu'un temps d'escale ne devait pas dépasser dix minutes entre l'arrêt de l'avion, le débarquement des passagers, le déchargement de leurs bagages, le plein de combustible, le chargement des bagages et l'embarquement des passagers du vol suivant.
Le Falcon 40 était plutôt destiné au marché européen qui ne connaissait pas les mêmes limitations. Notons qu'Air France utilisait déjà des Mystère 20 pour relier Lyon à Bruxelles, Dusseldorf et Madrid.
Une version du Falcon 30 équipée de trois réacteurs plus petits que les ALF a été envisagée.

Le prototype du Falcon 30, sorti de l'usine de Mérignac le 24 mars 1973, effectua son premier vol le 11 mai 1973 par Jean Coureau, chef pilote de Dassault, et Jérôme Résal, chef pilote de l'usine de Mérignac, d'une durée de 75 minutes il a permis de monter à 6000 m et d'atteinde 600 km/h. Il fut présenté au salon du Bourget de la même année.
Le fuselage avait un diamètre de 2,36 m au lieu des 2,44 m prévus pour les appareils de série.
Les essais en vols mirent en évidence un problème de résonance du réacteur avec le fuselage, ainsi que le masquage de la profondeur par les nacelles moteurs en vol à forte incidence (effet "deep stall").

Le choc pétrolier de 1973-74 augmenta le prix du carburant, faussant les calculs prévisionnels, les compagnies susceptibles d'être intéressées moins nombreuses. Le principal handicap du Falcon 30 par rapport à ses concurrents à hélices était le prix d'achat, 15 millions de Francs valeur 1973 (actualisation 11,26 millions d'euros 2004).

Dans ce contexte économique difficile, Dassault abandonna le projet Falcon 30/40 en 1976.

Caractéristiques
Envergure 18,03 m 3 vues
Longueur 19,77 m
Surface alaire 49 m2
Masse à vide équipé 9 900 kg
Masse max. au décollage 16 000 kg
Vitesse de croisière max. 820 km/h
Vitesse de croisière éco 710 km/h
Distance franchissable max. 1 400 km
Réacteurs 2 Lycoming ALF 502D de 2753 kgp




   - Sources documentaires

Mystère-Falcon. Jean Cuny. Ed EPA.
Air&Cosmos n° 483. 19/05/1973.
Aviation magazine n° 610. 15/05/1973.
Chronique de l'aviation. Ed Acropole.
Bulletins USIAS.
Site web Dassault Falcon.

Dassault Communauté

France  Avion de liaison
Maquette d'exposition

 

maquette



   - Historique

Assez rapidement Dassault étudia des dérivés du Flamant.
Le premier fut le MD 316, un Flamant à moteurs en étoile Snecma 14X de 850 ch. Le prototype vola le 19 juillet 1952 mais la série ne fut pas lancée en raison de l'abandon de tout projet de construction en série du 14X. La variante 316 T fut également étudiée et vola le 7 juin 1953, équipée de deux moteurs en étoile Wright de 900 ch, capable voler à 435 km/h en croisière, elle ne connut pas non plus de production en série.
Vient ensuite le MD 312B, Flamant raccourci et doté d'une seule dérive. Le prototype vola le 20 février 1954 mais ses performances insuffisantes conduisent à l'abandon du projet.
Dassault pensa alors que l'avenir était au turbopropulseur. Cependant les turbopropulseurs de puissance suffisante n'étaient pas encore au point, il fallut attendre 1957 avec l'apparition du Turboméca Bastan pour reprendre les études. Celles-ci aboutirent à deux avions : le MD 415 Communauté qui vola le 10 mai 1959 et le MD 410 Spirale qui vola le 8 avril 1960.
La mission principale du Communauté était la liaison. C'est un des premiers appareils a avoir intégré la notion de "Fail Safe" : un cheminement d'efforts devait empêcher une déchirure locale de se propager. De section circulaire, la cabine était pressurisée et climatisée. Les fauteuils étaient installés sur des planchers latéraux surélevés par rapport à la coursive centrale, lui conférant ainsi un maximum de hauteur; on retrouve cette configuration sur les Mystère-Falcon.
Il pouvait être aménagé pour :
- La liaison rapide pour 8 passagers et bagages.
- L'école de navigation ou de bombardement.
- Le transport sanitaire, 4 blessés et un convoyeur.
- Le petit transport, 12 passagers sur banquettes.
Le Spirale était un avion répondant au programme d'appui-feu outre-mer et de liaison. Il ne différait du Communauté que par la partie avant du fuselage et son aménagement. Son armement interne était réparti dans des logements latéraux, chacun pouvant recevoir un canon de 30 mm ou 2 mitrailleuses de 12.7 mm. En outre il disposait de 7 points d'emport sous chaque voilure pouvant emmener bombes, roquettes, engins SS.11 ou SS.12.
L'installation photo verticale comportait 3 appareils Omera 11 ou 31, l'installation oblique 2 Omera 31.
Il pouvait être mis en oeuvre pour diverses missions :
- Recherche de renseignements : installation photo, équipage 2.
- Poste de commandement et observation : installation photo, équipage 3.
- Appui-feu : équipage 2, 6 SS.11 ou 2 bombes de 500 livres et 36 roquettes de 68 mm.
- Liaison : équipage 3, 5 passagers, 135 kg de bagages.
- Sanitaire : équipage 2, 2 blessés, 1 infirmier.
Mais la fin de la Guerre d'Algérie et les hésitations de l'Etat-Major eurent raison des deux projets.

Caractéristiques
Communauté
Spirale
Envergure
16,43 m
16,43 m
Longueur
13,00 m
12,50 m
Surface alaire
36,00 m2
36,00 m2
Masse à vide
4 280 kg
3 590 kg
Masse max.
6 100 kg
5 990 kg
Vitesse max.
565 km/h
-
Vitesse de croisière
450 km/h
475 km/h
Distance franchissable
2000 km
2000 km
Turbopropulseur
2 Turboméca Bastan 750 ch


   - Sources documentaires

Mystère-Falcon. Jean Cuny. Ed EPA.
Plaquette Dassault "Spirale"

Bloch / Sud Ouest Languedoc

France  Avion de ligne
Maquette d'exposition

 

maquette



   - Historique

Conçu par le bureau d'Etudes de Marcel Bloch, le prototype du MB 161 fait son premier vol le 15 décembre 1939 et Air France annonce une commande importante.
L'invasion allemande met provisoirement fin au projet. Durant l'occupation le prototype est parfois utilisé par le Maréchal Pétain et Pierre Laval avant dêtre réquisitionné pour la Lufthansa.
Construit en 1939 à Suresnes par la SNCASO puis repris par la SNCASE, le SO 161 devient le SE 161 Languedoc.
En 1945 la SNCASE débute la production avec quatre versions prévues : continentale de jour pour 33 passagers, longue distance de jour pour 24 passagers, une longue distance pour 10-12 passagers, une version cargo.
Quarante appareils sont commandés par Air France en 1945. Il y entre en service en 1946 entre Paris et Alger puis sur Paris-Oran-Casablance et Paris-Marseille. Plus tard il dessert les pricipales capitales européennes. Il est retiré du service en 1955.
Cinq exemplaires sont commandés par la compagnie polonaise LOT, d'autres par l'Armée de l'Air et l'Aéronautique Navale. Cent appareils sont construits au total. Le Languedoc a parfois été comparé au Douglas DC-4 américain.

   - Sources documentaires

Archives CAEA.
Un siècle d'aviation avec Air France. Musée Air France. Gallimard.