Dassault Super Mystère B2 Logo

FranceChasseur-intercepteur de jour

 

au roulage
L'appareil du CAEA
 

numéro de série Le SMB2 du C.A.E.A. est le N° 158. Il sort d'usine le 9 septembre 1959 et effectue son 1er vol le 22 avant d'être livré à l'armée de l'Air le 26. Il est affecté à l'EC 2/12 "Cornouaille" à Cambrai jusqu'en 1962 puis à l'EC 2/5 "Ile de France" à Orange jusqu'en 1963 où il effectuera un atterrissage d'urgence : après le décollage, le train ne se verrouille pas, la pression hydraulique chute à zéro. De retour au terrain, l'avion atterri sans volets, engage la barrière d'arrêt et casse la roulette de nez. Le pilote (Cne Oleo) est indemne. L'appareil part alors en réparation chez Dassault. Il volera ensuite successivement au sein des escadrons de chasse 1/5 "Vendée", 2/5, 1/10 "Valois", 2/12, pour finir sa carrière opérationnelle à l'EC 1/12 "Cambrésis" le 01.12.1977 avec 4342 heures de vol. Sa cellule est ensuite affectée pour exposition statique aux bases de Taverny et de Limoges d'où il rejoindra le Conservatoire par la route en juillet 1997.

Visible dans le hangar

 

- Historique


Le Super Mystère B2, successeur du Mystère IV A, est l'aboutissement de la longue série de chasseurs Dassault nés de la formule de l'Ouragan.

En 1953 les ingénieurs de Dassault lancent l'étude d'une nouvelle voilure inspirée du chasseur-bombardier North American F-100 Super Sabre, présentant une flèche de 45° à 25% de la corde et une épaisseur relative de 6%. L'aile et l'empennage bénéficient d'une nouvelle technologie, dite structure intégrale, obtenue par usinage de tôles très épaisses. Cette voilure est adaptée au fuselage du prototype Mystère IV B, équipé du réacteur anglais Rolls Royce Avon RA7. Ce nouvel appareil est successivement appelé Mystère XX, Mystère IV B1 puis Super Mystère B1. Ce prototype vola pour la 1ére fois le 2 mars 1955 au mains de Paul Boudier et effectua son 2nd vol en compagnie de "notre" Mystère IV N qui dû allumer sa PC pour garder le contact, alors que le proto volait en "régime sec". Le 4 mars 1955, Paul Boudier franchit Mach 1 en palier avec le Super Mystère B1, devenant ainsi le 1er appareil construit en série en Europe occidentale, capable de tenir une vitesse supérieure à Mach 1 en vol horizontal. Cette version, destinée à l'exportation, n'est pas commandée.

Une version équipée du réacteur français Snecma Atar 101G est développée à partir du Super Mystère B1 : c'est le Super Mystère B2 (SMB2). Outre une nouvelle voilure, l'avion présente par rapport au Mystère IV A une dérive plus largement dimensionnée, une entrée d'air ovale et une visibilité améliorée pour le pilote.

Devant les bons résultats de cette nouvelle formule, Marcel Dassault propose aux services officiels de fabriquer en série ce dernier appareil à la place des Mystère IV B commandés en 1954. Le 29 mars 1955 la DTIA* accepte, résilie le contrat des Mystère IV B et passe commande des SMB2.

Le SMB2 01 effectue un 1er vol de 40 mn à Melun-Villaroche, le 15 mai 1956, piloté par Gérard Muselli et franchit le mur du son sans l'aide de la postcombustion.

Le vol du 1er avion de série a lieu à Mérignac, le 26 février 1957.

* Direction Technique Industrielle Aéronautique.

   - Production

La fabrication de série, prévue initialement pour 370 exemplaires, a été ramenée à 180 exemplaires produits à l'usine de Mérignac :

- 154 pour l'Armée de l'Air,
- 2 pour la DTI ( modifiés ultérieurement en SMB4 comme banc d'essai du réacteur Atar 9)
- 24 pour Israël.

sur le parking de la 12

   - Carrière

Trois escadres de chasse furent équipées du SMB2 à partir de mai 1958. (5éme, 10éme et 12éme ).

En novembre 1977, le dernier SMB2 de l'escadron de chasse 1/12 "Cambrésis" accomplit son ultime vol, clôturant ainsi 19 ans de bons et loyaux services. Une quinzaine d'appareils de cette escadron partent alors à l'Ecole de l'Air de Rochefort.

Les SMB2 français accomplirent quelques missions de guerre pendant le conflit Algérien.

   - Exportation

En 1958, l'Etat d'Israël commande 24 SMB2. Ils participent aux guerres des Six Jours en 1967 et du Kippour en 1973. Appelés Sambad (prononciation en hébreu de "SMBD"), puis officiellement renommés Sa'ar (Tempête) après remotorisation avec des réacteurs américains Pratt & Whitney J52 par IAI.
21 exemplaires d'occasion israéliens, remotorisés, sont revendus au Honduras à partir de 1976. Les derniers étant retirés du service en janvier 1996.

Caractéristiques
Envergure 10,52 m 3 vues
Longueur 14,13 m
Hauteur 4,55 m
Surface alaire 35m2
Poids à vide 6956 kg
Poids max. 11600 kg
Vitesse max. en palier Mach 1.03 (environ 1220 km/h)
Mach limite en piqué 1,4
Plafond opérationnel 14800 m
Réacteur 1 SNECMA Atar 101G3 de 3400 kg de poussée à sec et 4400 kg avec PC
Armement interne 2 canons DEFA 552 de 30 mm