Dassault Mystère IV A
L'appareil du CAEA
Le Mystère IV A du Conservatoire, le n° 299, fait son premier vol le 26 novembre 1956 à Mérignac.
Il est pris en charge par l'Armée de l'Air le 18 décembre de la même année.
Le 14 janvier 1957, il est d’emblée affecté à la Patrouille de France (PAF),
alors formée au sein de l'escadronde chasse 3/2 "Alsace" (F-UGEY) à Dijon avec pour leader le capitaine Capillon.
En 1960, les avions de la Patrouille de France sont équipés de fumigènes.
Après l'éclatement d'une tuyauterie, le 299 retourne à Mérignac pour y être réparé.
Le 27 février 1962, il est transféré la 7ème Escadre de chasse à Nancy (F-UGFK) et de ce fait, reste intégré à la PAF.
Le 16 décembre 1963 il passe au 3/7 "Languedoc" (F-UGCH), toujours à Nancy.
Il demeure ainsi l'un des seuls quatre avions ayant servi au sein de la PAF sur Mystère IVA du début jusqu'à la fin en 1964.
La mission sera reprise en suite par l'Ecole de l'Air sur Fouga Magister.
A partir du 1 janvier 1964, le 299 est affecté à l'escadron de chasse 1/8 "Saintonge" à Cazaux (F-TEMJ).
Lors d'une passe de tir air-air, le 15 juillet 1994, il "intercepte" le panneau remorqué et est réparé au 2° échelon.
Stocké à Chateaudun du 11 mai 1976 au 5 décembre 1977, il revient à Cazaux, toujours au 1/8 (F-TEMR).
Il y reste jusqu'à sa réforme le 20 mai 1979.
Le 26 juin de la même année, après avoir effectué 4.496 heures de vol, il est remis au Musée de l'Air et de l’Espace.
Le 10 novembre 1993, en enfant prodige, il revient à Mérignac, qu'il a quitté pendant 37 ans, au sein du Conservatoire.
Visible dans le hangar
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Historique
En août 1951, le Service Technique de l'Aéronautique passe un marché à Marcel Dassault pour la réalisation d'un prototype expérimental, ne devant pas être produit en série, plus évolué que le chasseur Mystère II et pouvant atteindre Mach 1. L'appareil, appelé MD452 Mystère IV 01 (réacteur Rolls-Royce Tay), est uniquement destiné à tester une nouvelle aile.
Le prototype vole le 28 septembre 1952 à Melun-Villaroche aux mains de Kostia Rozanoff. Les 1er essais révèlent un appareil très réussi, de classe internationale, en dépit d'une légère sous motorisation.
En décembre 1952, une importante mission américaine, dont le célèbre pilote Chuck Yeager fait partie, vient essayer les avions de combat français afin de choisir un modèle dont le financement doit être assuré par l'OTAN. Le Mystère IV A est retenu.
En avril 1953, conséquence de la décision américaine, le secrétariat d'Etat à l'Air commande 225 appareils financés par le Plan d'Assistance Militaire de l'OTAN.
Le Mystère IV A s'avère une grande réussite. Puissamment armé, fiable, robuste et manoeuvrant, il est facile à piloter. Longtemps après l'apparition en service des chasseurs supersoniques Mirage, il demeure l'appareil de formation des jeunes pilotes sortant de l'Ecole de chasse.
Production
411 Mystère IV A de série ont été produits, dont 242 pour l'Armée de l'Air.
Les 50 premiers appareils furent dotés du réacteur britannique Tay, les suivants avaient des réacteurs Hispano-Suiza Verdon (développement français du Tay ).
Au plus fort de sa production, 25 appareils par mois sortaient de l'usine de Mérignac.
Exportation
Le Mystère IV A a été adopté par l'Inde et l'Israël, qui l'utilisèrent lors de différents conflits.
Les 1er des 59 exemplaires livrés à Israël ont assuré à cet état la maîtrise du ciel durant la campagne de Suez, en octobre 1956, face au célèbre MIG 15 Soviétique.
Carrière
Six escadres de chasse furent équipées du Mystère IV A à partir de la fin de 1954. (2eme , 5eme, 7eme, 8eme, 10eme et 12eme)
Il équipa également les Groupes Ecoles GE 312 et GE 314 ainsi que le Centre d'Expérimentations Aériennes Militaire et le Centre Technique de Bombardement.
Presque trentenaires, le retrait définitif des derniers Mystère IV A n'est intervenu qu'au mois de novembre 1982 après que la 8eme escadre soit passée sur Alpha-Jet.
Il a également marqué sa carrière dans l'Armée de l'Air comme monture de la Patrouille de France, de 1957 à 1963.
Envergure | 11,12 m | |
Longueur | 12,89 m | |
Hauteur | 4,46 m | |
Poids au décollage, avion lisse | 7.750 kg | |
Poids max. au décollage | 10.400 kg | |
Vitesse maximale | 1.120 km/h au niveau de la mer | |
Distance franchissable | 1.310 km | |
Altitude max. | 14.800 m | |
Réacteur | 1 Hispano-Suiza Verdon 350 de 3.400 kg de poussée | |
Armement interne | 2 canons DEFA 551 de 30mm |