Le C.22 (ou CT.22) est un drone-cible conçu et construit en France, afin de remplacer le CT-20 alors construit par Aérospatiale. Il vola pour la première fois le 6 juin 1980.

Il dispose d'une aile médiane en flèche légère, et d'un réacteur (un Microturbo TRI 60-2 de 350 kgp) situé dans une nacelle dorsale. Son empennage est en croix. Sa construction est mixte, plastique et métal. Il mesure plus de 5 mètres pour une envergure de 2,5 mètres.

CEL&C22


C'est un drone subsobnique, de la classe du MQM-107 Streaker américain et capable de voler plus de 2 heures. Il est catapulté à l'aide de 2 fusées JATO et est récupéré grâce à un parachute. Il est conçu pour faire réagir les radars et les autodirecteurs de missiles infrarouges ou électro-magnétiques. Il sert généralement à l'entraînement (au tir canon ou au tir air-sol), mais aussi aux essais de missiles, comme le missile sol-air Aster ou le missile air-air Mica. Il peut aussi remorquer deux autres cibles.

Dans le cas de l'Aster 15, 6 essais furent effectués en 1996 et 1997 avec un taux de réussite de 100 %, le C.22 participant à 5 tests sur 6. Le C.22 a simulé aussi bien des avions que des missiles de croisière, évoluant entre 10 mètres et 1000 mètres. Pour un des tests de l'Aster 30, il est monté jusqu'à 11000 mètres d'altitude. Il servit également, en 2005, à l'un des tests de qualification de l'Aster SAMP-T.

Dans le cas du missile Mica, un essai eut lieu le 11 juin 2007, où un Rafale put atteindre un C.22 pourtant situé dans ses 6 heures. Cet essai permit de valider, entre autres, la pertinence de la liaison 16.

Le dernier exemplaire du C.22 fut utilisé en février 2014 dans le cadre d'un essai du missile MICA. Il pourrait être remplacé, à terme, par le drone italien Mirach.

L'engin cible du CAEA

Il nous a été donné par le CEL

IMG 2174

Bibliographie

Texte de , créé le 17 septembre 2014 13:53, modifié le ©AviationsMilitaires

 

Drone météo

France  Drone
drone

 

Caractéristiques
Envergure 5,54 m
Longueur 3,77 m
Hauteur 1,43 m

 

L'exemplaire du CAEA
Ce drone était utilisé sur le terrain d'Arcachon-La Teste-Villemarie.
Il a rejoint la collection du Conservatoire le 11 octobre 2005.

Visible dans le hangar.

 Logo Northrop Northrop Chukar III (BQM-74C)

Etats-Unis  Engin cible
Décollage CEL

   - Généralités

En 1939, Reginald Denny créa la société Radioplane Company dont le but était de fabriquer des cibles pour l'armée américaine. Elle fut reprise au début des années 60 par Northrop et devint ainsi sa division Ventura.
La lignée Chukar a débuté en 1964 avec le modèle NV105, alias MQM-74A, une cible pour la formation des artilleurs anti-aériens de l'US Navy. Les besoins d'un engin plus rapide se faisant sentir, Northrop développa le MQM-74B puis le MQM-74C Chukar II au milieu des années 70 et enfin celui qui nous intéresse maintenant, le BQM-74C Chukar III.

   - Le Chukar III

Le Chukar III est une cible fabriquée pour l'US Navy sous la désignation BQM-74C dont l'étude a débuté en novembre 1977 et la fabrication des 16 exemplaires de pré-série a commencé en septembre 1978. L'US Navy a achevé les essais opérationnels et techniques en 1980.
Comme son prédécesseur, il peut être lancé à partir de bateaux ou depuis le sol mais en plus il peut être monté sur avions tels que Grumnann A-6E Intruder, MDD TA-4J Skyhawk, Lockheed DP-2 Neptune ou DC-130A Hercules. L'autre différence est la possibilité de pré-programmer des profils de vol.
Il peut donc être utilisé, par exemple, pour simuler des missiles de croisière tirés de multiples directions et volant à une hauteur de quelques mètres, pour l'entraînement air-air des pilotes ainsi que pour les artilleurs sol-air ou mer-air.
Le décollage s'effectue à l'aide de deux fusées JATO Mk 91 Mod 0, la récupération est possible grâce à son parachute qui peut se déployer automatiquement après une reprise d'altitude et en cas de perte du signal radio ou du canal de contrôle du parachute ou de la génération électrique.
Initialement la propulsion était assurée par un turboréacteur Williams International YJ-400-WR-402 (alias WR24-7A) de 0.80 kN (180 lb) remplacé à partir de 1986 par un YJ-400-WR-402 de 1.07 KN (240 lb) qui a nettement amélioré les performances.
Le fuselage et la voilure sont réalisés en alliage d'aluminium. Le fuselage semi-monocoque abrite tous les équipements, le réacteur, le réservoir de carburant. L'entrée d'air est située sous le fuselage. L'empennage en Y inversé comprend la dérive et deux quilles inclinées à 30°.
Le Chukar III est utilisé par 11 pays et produit à plus de 8.000 exemplaires. En 2007 il figurait toujours au catalogue.

Décollage

   - En France

La première utilisation du Chukar III hors des Etats-Unis a eu lieu en France, au Centre d'Essais des Landes, dans le cadre de la qualification du système d'arme mer-air Thomson-CSF Crotale dans sa version antimissile optimisée pour l'interception de missiles supersoniques (Mach 2 +) volant à très basse altitude ( 4 m) au-dessus de la mer ou attaquant en piqué (sous un angle supérieur à 60°).
Les essais se sont déroulés en juillet 1984, les tirs ont été effectués à des distances de 3 à 4 km par mauvais temps contre les Chukar III volant à environ 10 m au-dessus de la mer ; les cibles étaient équipées d'amplificateurs d'écho radar et de signature infrarouge. Le dernier tir a été réalisé contre une cible manoeuvrante sous 3 à 4 G pour simuler un missile antinavire supersonique capable de manoeuvres évasives en finale.

Caractéristiques
Envergure 1,76 m
Longueur hors tout 3,94 m
Hauteur hors tout 0,72 m
Diamètre du corps 0,36 m
Poids à vide 133 Kg
Poids max. au décollage 199 Kg
Moteur 1 turboréacteur Williams International
J-400-WR-402 J-400-WR-404
Poussée 82 kgp 109 kgp
Vitesse max. à 6.100 m 927 km/h 982 km/h
Plafond pratique 9.150 m 12.200 m
Rayon d'action 833 km 833 km
Facteur de charge +2,3 G +4 G
Ces caractéristiques ont évolué avec les versions les plus récentes.
L'exemplaire du CAEA
Il s'agit du n° 07274 sorti d'usine le 31 août 1985. Il a rejoint la collection en décembre 2007.

Visible dans le hangar

   - Sources documentaires

Jane's All the aircraft 1986-87.
Air&Cosmos n° 1014 - 15 septembre 1984.
Site web Northrop Grumman.

Nord CT20

France  Engin cible
Photo pcg

   - Description

L'engin cible CT20 est un avion cible téléguidé par radio, catapulté sur rampe, propulsé par turbo-réacteur. Il est entré en service en 1957.
Le fuselage avant contient les équipements électriques, électroniques, antenne et parachute. La partie centrale contient le réservoir de kérosène et le liquide fumigène. La partie arrière contient le réacteur et le parachute-frein. Les deux demi-voilures ont une flèche de 30°, à leur extrémité viennent se fixer des ballonnets renfermant les renforceurs d'échos radar.
Il est utilisé pour la mise au point des armes anti-aériennes et des engins auto-dirigés, ainsi que pour l'entraînement des unités équipées d'engins sol-air et air-air.
Il peut également être employé en tant que remorqueur de cible, il assure alors le transport, le déverrouillage, le tractage puis le largage de la cible.
Après la mise en route du turbo-réacteur, l'engin cible placé sur une rampe de 10 mètres inclinée à 5 degrés est lancé au moyen d'un chariot propulsé par deux puissantes fusées à poudre. Le chariot se libère automatiquement de l'engin.
Celui-ci exécute alors sa mission, guidé du sol par une télécommande permettant d'envoyer à l'engin les ordres nécessaires pour lui faire suivre exactement la trajectoire prescrite.
Le système de localisation par interrogateur-répondeur permet à tout moment, de connaître exactement la position et l'altitude de l'engin et de fournir à l'opérateur les tracés de route correspondants.
La mission accomplie, l'ordre de récupération comporte :
-L'arrêt du réacteur
-L'extraction du parachute frein, suivie de l'ouverture du parachute principal destiné à ralentir la chute de l'engin et des soufflets amortisseurs
-L'atterrissage
La récupération peut également s'effectuer en mer grâce à la flottabilité de l'engin dont les principaux éléments sont rendus étanches. Un même appareil est susceptible d'effectuer de nombreux vols, après remise en état éventuelle, le plus souvent possible sur place.

Le CT20 a été construit à 1569 exemplaires pour l'OTAN, la Suède, l'Egypte et la France. Il existe aussi en version marine SM20 et de reconnaissance R20.

SAAB a fabriqué une version anti-navire désignée SAAB 08A dans le cadre d'un contrat de la marine royale suédoise passé en 1965, pour un montant de 86 millions de Couronnes.

Caractéristiques
Envergure 3,20 m 3 vues
Longueur 5,44 m
Portée de la télécommande 250 km
Poussée de l'accélérateur pendant 2,4 sec 6320 kg
Turboréacteur Marboré II Marboré VI
Poussée du réacteur au sol 400 kg 480 kg
Plafond pratique ~ 11200 m/mer >= 12500 m/mer
Temps de montée au plafond pratique 15 min 12 min
Vitesse maxi cible en remorque et au régime réacteur maximum :
- à 150 m d'altitude ~ M 0,61 ~ M 0,70
- à 10000 m d'altitude ~ M 0,76 ~ M 0,82
Autonomie cible en remorque et au régime réacteur maximum :
- à 150 m d'altitude 21 minutes 18 minutes
- à 10000 m d'altitude 48 minutes 48 minutes
Autonomie à 12000 m d'altitude cible en remorque à M 0,70 60 minutes
Masse à vide 523 kg 538 kg
Masse totale 687 kg 702 kg

 

L'appareil du CAEA
Depuis début 2004 la CT-20 du CAEA est équipée du ballonnet remorque cible.

Visible dans le hangar

   - Sources documentaires

Plaquette Nord Aviation.
Notice technique CT20.
Les ailes du temps. EADS.
Jane's 1966-67.