D.E.F.A. TYPE 554

  Canon de bord de 30 mm

  Historique

A la fin de la deuxième guerre mondiale,en Allemagne, Mauser met au point le canon MG213. En 1945, les alliés récupèrent les techniques et les hommes qui ont fait les armes du III° Reich, les Britanniques le chef du bureau d'études et les Français ses adjoints. Cela donnera le canon Aden outre-Manche et le DEFA 551 sur le continent. Les mauvaises langues diront que c'est pourquoi ce dernier marche mieux.
Le 551 équipera les Mystère II et IV et le Vautour II
Il sera développé en 552 qui équipera les SMB2, l'Etendard IV et Le Fiat G91Y.
Le 552 évoluera en 552A qui équipera les Mirage III, 5,50, le Super Etendard, les Nesher,/Dagger/Finger, les IAI Kfir et Lavi et le pod canon OCANDA0000.
Le 552A aura une modification pour la muratisation de la munition qui fera remplacer, sa barette électrique, ses câblages et sa boîte de commande sur le Super Etendard, rompant son interchangeabilité avec les autres 552A., 
La DEFA en déduira le 553 qui équipe les Mirage F1, le Jaguar, les pods canon CC2B de l'Alpha Jet et CC420 multi avions, l'Aermachi MB+326K, le CASA C101, l'Atlas Cheetah, l'Impal Mk2, les IA-58B/C Pucara
Enfin le 554 sera le dernier de la famille et sera monté sur le Mirage 2000, le pod canon CC630, l'Impala Mk2, l'IA 58D et le IA 63.
Le Rafale sera équipé du DEFA 791 qui est d'une étude entièrement nouvelle.
Plus de 13.500 armes ont été produites et utilisées dans plus de 40 pays.

 Caractéristiques générales
- Entièrement automatique
- Un dispositif pyrotechnique à cinq cartouches assure automatiquement, le cas échéant, jusqu'à 5 réarmements en cours de vol.
- Alimentation par bande, le canon peut être alimenté par la droite ou par la gauche, par simple inversion de pièces.
- L'alimentation se fait par bande unique.
- Montage d'un décompresseur agissant comme un frein de bouche.
- Possibilité pour le pilote de choisir la cadence de tir (1.200 ou 1,800 c/mn).

    Renseignements numériques

  Commande électrique

Barrette sur canon avec électronique diu tournant des années 80
Boîtier électronique de contrôle fabriqué par DEFA.

    Sources documentaires

Présentation des matériels d'armement.
Les canons d'aviation, Etude SIET

 Thomson-Brandt Bombes BAP100 et BAT120

Bombes anti-piste et d'appui tactique

Mirage F102 et BAP100

  Historique

Les demandes pour une munition anti-piste dans les années 1970 ont vite convergé vers un sytème composé d'une bombe freinée par un parachute afin qu'une fois larguée elle se positionne à la verticale puis accélérée par un propulseur afin de lui donner une vitesse suffisante lui permettant de traverser le béton de la piste. La France trois systèmes qui arrivèrent en production en France sont la BAP100 (Bombe Anti Piste), de Thomson-Brandt, la Durandal de Matra et la Kryss pour le missile Apache. La BAP100 fut mise en production à partir de 1980.
Après l'utilisation anti-piste, l'idée d'une munition d'appui tactique explosant en surface a été développée, ce fut la BAT120.
La première guerre du Golfe ayant montré les risques des missions à basse altitude, l'usage des bombes anti-piste, le concept a été mis en sommeil.
Au tournant des années 2020, le concept de la bombe tactique a évolué, le manque d'une munition légère (moins de 250 kg) se faisant sentir, l'idée de supprimer la propulsion et de monter un autodirecteur à guidage laser et une voilure escamotable sur la BAT120 a germé. Elle sera tirée à moyenne altitude pour être utilisé sur des véhicules ou bâtiments. L'arme est en cours de développement.

 Description

BAP100

Ces bombes sont montées par colonne de trois, la bombe inférieure s'accrochant à la bombe supérieure et chaque poste, sous le plateau d'emport, comporte trois colonnes, soit 9 bombes par poste. Les plateaux d'emport sous voilure ne comprennent qu'un poste, soit 18 ou 36 bombes. Un plateau comportant deux postes, soit 18 bombes au total a été développé pour les points sous fuselage du Jaguar et du Mirage F1 et du Mirage 2000. Sous le fuselage des Mirage III et 5, un plateau peut se monter sous chaque éjecteur de la PM3.
Une fois arrivé au-dessus de l'objectif (approximativement 60- 80 m du sol, un minimum de 75 m étant l’altitude minimum pour que toutes les séquences de déploiement puissent se dérouler dans de bonnes conditions à une vitesse préconisé de 450 nœuds (833,4 km/h), le pilote largue les BAP 100. Quatre phases vont s'ensuivre :

1. Ouverture immédiate du parachute. La bombe larguée à grande vitesse et très basse altitude a alors une trajectoire "horizontale". Le parachute lui permet de voir sa vitesse chuter et passe alors à une trajectoire verticale
2. Allumage du propulseur. La BAP 100 percute le sol à une vitesse approximative de 260 m/s (936 km/h, M=0,79 au niveau de la mer en atmosphère standard).
3. Perforation du sol (30 à 40 cm de béton).
4. Explosion qui peut être retardée de quelques minutes à quelques heures.

Entre chaque largage de bombe pour une salve de 12 bombes larguées, il y a une intervalomètrie de 30 millisecondes, cela donne une bande traitée de 80 m. Pour une piste prise sous un angle de 15°, 2 a 3 bombes touchent l'objectif.
Le cratère occasionné par l'explosion mesure alors près de 4 mètres de diamètre pour une profondeur de +- 1mètre.
Avec une salve de 18 BAP 100, la surface traitée correspond à une bande de près de 400 mètres.

BAT120

Le principe et le montage sont les mêmes que pour la BAP100, mais l'explosion a lieu en surface et l'objectif est les véhicules faiblement blindés, la bombe projetant 800 éclats calibrés, distribués régulièrement à plus de 1.200 m/s (4.320 km/h, M=3,6 au niveau de la mer en atmosphère standard) capables de percer 7 mm d'acier à 20 m de distance du point d'impact.
En 2021 la BAT120 évolue en se voyant ajouter un guidage laser.

 Utilisation

Les BAP100 et BAT120 ont été qualifiées sous Mirage III, F1 et 2000, Jaguar, Alpha Jet, Hawk, MB326, M345 et A4-Skyhawk.
Les BAP100 ont été utilisée par la France lors de l'attaque de la piste de Ouadi-Doum.
Les derniers conflits ont montré que les conditions d'utilisation de ces armes présentaient trop de risques pour l'avion tireur et elles ont été mises en sommeil.

 Caractéristiques

Les bombes du CAEA

Nous avons récupéré au CEV de Cazaux, 8 BAP100 et 6 BAT120 inertes qui servaient aux vols d'emport.

 Sources documentaires

COMAERO Un demi-siècle d'aviation en France - Les armements aéronautiques (hors missiles)
Wikipédia
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 Missiles R530, S530F et S530D

Missiles Air-Air moyenne portée

Mirage F1 02 et missile R530

 Historique

Le programme de développement du missile 530 débuta au milieu des années 1950 et progressa du R530 d'origine au Super 530 D, en passant par le Super 530 F. Le R530 est basé sur l'expérience acquise par Matra (aujourd'hui MBDA) avec le développement du missile à guidage infrarouge R510 et du missile à guidage radar semi-actif R511 nécessitant l'éclairage de la cible tout le long du vol du missile.
 Le R530 a été dessiné pour disposer d'autodirecteurs interchangeable : un à guidage radar semi-actif pour la moyenne portée et un à guidage infrarouge pour l'utilisation à courte portée. Le R530 entra en service dans l'armée de l'air et l'aéronavale française en 1963 et sa production dura jusqu'à la fin des années 1970. Il est testé en avril 1964 à China Lake en Californie sur un F-8E de l'US Navy. Les tests reprennent le 26 juin 1964 avec le premier avion de série F-8E(FN) destiné à la marine française caractérisé par une perche de nez pour effectuer des mesures. À cause de problèmes de fiabilité (taux d'échec de 65 % en 1980), son emport est abandonné sur cet avion en 1991.
La conception du Super 530 F débuta en 1968, afin de répondre à un appel d'offres concernant un missile air-air pouvant intercepter des bombardiers à grande vitesse et à haute altitude. En 1970, le contrat de développement du Super 530 devant équiper le Mirage F1, était notifié à Matra et le développement à grande échelle débuta en 1971.La première mise à feu d'un missile contrôlé s'effectua en 1973 et les deux premières mises à feu entièrement guidées eurent lieu en 1974. Le premier tir à partir d'un Mirage F1 fut réalisé en 1976 et mit fin aux essais. Le contrat de production fut signé à la fin de l'année 1977. Le Super 530 F entra en service au sein de l'armée de l'air française en 1980 et le premier tir à partir d'un Mirage 2000 eut lieu en 1981. Le Super 530 F pouvait être monté sur différentes plates-formes tels que le Mirage F1 C et le Mirage 2000RDM (Radar Doppler Multimode).
Le troisième missile de la famille, le Super 530 D (D pour Doppler) a été développé afin de permettre l'interception d'avions volant à basse altitude et était équipé d'une tête chercheuse à guidage radar semi-actif sur impulsion Doppler continue (Continuous Wave (CW) Doppler). Le développement du Super 530 D débuta en 1979 afin de répondre à une demande de l'armée de l'air française pour équiper le Mirage 2000 RDI (Radar Doppler à Impulsions en bande X). Les tirs de Super 530 D guidés par radar RDI eurent lieu en 1984 et le système fut totalement opérationnel en 1987.
Le S530D a été remplacé par le MICA de MBDA.

 Description

Le R530 possède quatre ailes delta, avec quatre surfaces de contrôle triangulaires à l'arrière, Le missile peut recevoir deux types de tête chercheuse interchangeables, une version à guidage semi-actif, où la cible a besoin de rester éclairée par l'avion tireur, et une autre à guidage infrarouge. Les deux versions sont équipées d'une charge à fragmentation à haut pouvoir explosif de 27 kg.
Bien que souvent présenté comme un développement du R530, le Super 530F n'a que peu de ressemblance avec son prédécesseur. Le missile est équipé d'ailes cruciformes en nid d'abeilles en acier, qui lui procurent sa portance et lissent le flux d'air pour les surfaces de contrôle.Le missile se dirige grâce à l'onde radar émise par l'avion lanceur qui est réfléchie par sa cible. La propulsion est réalisée par un moteur à carburant solide fabriqué par SNPE, qui accélère le missile jusqu'à une vitesse de l'ordre de Mach 4,5. Le Super 530 F est décrit comme ayant une portée maximum de 25 km, une altitude d'interception de 23 000 m et une capacité ascensionnelle de 9 000 m.
Le Super 530 D récupère les mêmes propriétés aérodynamiques générales et le même agencement interne que son prédécesseur le Super 530 F, avec son empennage cruciforme à l'arrière. Cependant, son corps en acier inoxydable est plus long afin de loger un nouveau radôme et une nouvelle tête chercheuse. Il est aussi doté d'un moteur plus puissant.  Il est guidé par une tête chercheuse à guidage radar semi-actif sur impulsion Doppler continue AD26 doté de capacités contre contre-mesures électroniques (ECCM) et contre les avions volant à basse altitude améliorées. Le potentiel de fonctionnement de l’autodirecteur était limité à 25 heures, son utilisation continue lors de patrouille sans tir n'était pas prévue à l'origine, mais il a été porté à 200 heures après essais. Le Super 530 D possède une altitude maximum d'interception de 24.400 m. Sa capacité ascensionnelle est de 12.200 m et il peut intercepter une cible à une altitude minimale de 60 m. La vitesse maximale du missile est proche de Mach 5 et son rayon d'action est de 40 km. Combiné au radar Cyrano IV, il est capable d’aller chercher une cible hostile volant à Mach 3 à 18.300 mètres avec un dénivelé de plus 3.050 mètres par rapport à l'intercepteur.

S530F sur Mirage F1

 Production et exportation

Le R530 a été produit de 1963 à 1978  à environ 4.000 exemplaires.
Le S530F a été produit de 1980 à 1985 à environ 1.400 exemplaires, dont 530 destinés à l'Irak.
Le S530D a été produit de 1980 à 1985 à environ 1.000 exemplaires.
La famille 530 a été exportée dans 16 pays, ayant tous achetés des Mirage III, F1 ou 2000.

 Utilisation

Le R530 a été utilisé au combat par Israël.
Le S530F par l'Irak avec succès contre l'Iran, découvrant même une fonction non documentée : le tir avec succès sur deux avions d'une patrouille, et contre un F100 Turc qui avait franchi leur frontière.
Le dernier S530D français a été tiré par un Mirage 2000 le 1° mars 2012.

 Caractéristiques

Les missiles du CAEA

Nous disposons d'un S530D et d'un S530F qui sont des maquettes d'exposition données par MBDA.

Visibles dans le hangar

 Sources documentaires

Wikipédia