Carmam JP 15/36A
Planeur Description
La société Carmam, située à Moulins, a fabriqué sous licence les planeurs italiens M-100S et M-200 ainsi que des pièces en sous-traitance pour la société allemande Glassflügel.
En septembre 1971, Robert Jacquet et Jean Pottier ont commencé l'étude du planeur JP 15/36, la fabrication du premier prototype a débuté fin 1972, cet exemplaire (F-WCAP) a volé pour la première fois le 14 juin 1974.
La production en série chez Carmam débuta en 1976, le premier exemplaire vola le 16 octobre 1976.
C'est un planeur monoplace de Classe Standard, monoplan à aile médiane cantilever, le fuselage en fibre de verre est moulé en deux demi-coques, l'empennage cantilever comporte une dérive présentant une légère flèche, le train mono-roue est fixe (rentrant en option).
Planeur raté, il entrait en flutter des ailes à 180 et de la queue à 190, alors qu'il était censé avoir une VNE de 210. Mauvaise copie du Libelle, non seulement il ne tenait pas ses promesses en translation mais encore c'était un piètre spiraleur... et, en plus, sa cabine était inutilisable pour un grand gabarit.
Envergure | 15 m |
Longueur | 6,18 m |
Masse à vide sans réservoirs d'eau | 225 kg |
Masse à vide avec réservoirs d'eau | 229 kg |
Masse max. au décollage sans réservoirs d'eau | 335 kg |
Masse max. au décollage avec réservoirs d'eau | 390 kg |
Finesse max. à 80 km/h | 36,9 |
Vitesse de chute mini | 0,62 m/s à 72 km/h |
Vitesse maxi de remorquage | 166 km/h |
Vitesse maxi | 220 km/h |
Le Centre de Vol à Voile Robert-Iribarne, Itxassou l'a acheté grâce à une souscription et il est arrivé en septembre 1977, amené de la CARMAM par la route. Le premier à voler dessus a été Michel DELPRAT, dacquois que tout le monde connaît (ah bon ? ). Il est resté douze ans et a peu volé à cause de ses limitations imprévues. De restriction de vol en restriction de vol il est resté cantonné la plus grande partie de sa vie autour d'Itxassou, avec, en été, un emprunt rituel de quinze jours par Leto Martin-Izquierdo, moniteur espagnol, pour faire un peu d'altitude en Espagne. Cassé une première fois lors d'un atterrissage apponté : rupture arrière du fuselage, comme la plupart des JP15/36, il fut réparé par Riri GUILHEMJOUAN, autre dacquois célèbre en Aquitaine (re-ah bon ? ). Alourdi par la réparation, il était à la limite de centrage arrière.
Il fut définitivement accidenté sur remorque lors du retour d'Espagne en 1988 lorsqu'un vacancier un peu endormi percuta la remorque. Largement remboursé par l'ANEPV ainsi que par le vacancier fautif et honteux, il fut radié au moment même ou tous les JP étaient interdits de vol. Il fut attribué à l'Union Régionale pour utilisation statique dans les expositions et les jeunes purent le voir un peu partout... jusqu'à ce que le CAEA le récupère début mai 2003.
Source Régis JOUHAUD
Il n'est plus au CAEA
Sources documentaires
Jane's All the aircraft 1977-78.