Dassault Falcon 10 MER

France  Biréacteur d'affaires / Entraînement
Maquette d'exposition


   - Historique

Se rendant compte que le Mystère 20 ne pourrait pas être le succésseur du Flamant en raison de son coût, Dassault lança le projet MD 320 Hirondelle, un avion de 6-8 places en configuration affaires, propulsé par deux Astazou XIV de 900 cv. Le premier vol eut lieu le 11 septembre 1968 mais l'Etat-Major se désintéressant du projet et le marché civil décevant, l'Hirondelle fût abandonnée. Pas complètement cependant car elle servit de base à l'étude, à la demande de l'Armée de l'Air, d'un petit avion de liaison, moins coûteux que le Mystère 20, de rayon d'action de 2000 km, équipé de réacteurs Larzac. Dans le même temps, aux Etats-Unis, la Falcon Jet Corporation avait décelé qu'une demande existait pour un dérivé du Falcon 20, plus petit mais aux performances comparables.
Finalement Dassault présenta une maquette d'aménagement du "Mini-Falcon" au salon du Bourget 1969, mais sur un projet prévoyant une distance franchissable de 3 000 km. Le premier prototype volant le 1er décembre 1970 à Bordeaux-Mérignac aux mains de Jean Coureau et Hervé Leprince-Ringuet, avec des moteurs General Electric CJ610. La certification française est obtenue le 11 septembre 1973, suivie de la certification américaine 9 jours plus tard.
Le troisième prototype du Falcon 10 a battu le record de vitesse sur circuit fermé de 2 000 km à 917,02 km/h (catégorie C1f) le 29 Mai 1973.
Le fuselage est plus court que celui du Mystère 20 et présente une section plus réduite. De ce fait, la cabine est nettement moins spacieuse et ne peut contenir que de 4 à 7 sièges, toujours avec des planchers latéraux et une coursive centrale surbaissée, il a fallu renoncer à la toilette-WC installée à l'arrière et en offrir une escamotable sous le " jump seat " à l'avant. Comme le Falcon 20, sa cellule n'a pas de limitation de nombre d'heures ou de vols.
Il est propulsé en série par deux Garrett AiResearch TFE 731-2 de 1 465 kgp préféré au Larzac, l'Armée de l'Air ayant renoncé au projet.
Il n'a connu qu'une seule modification majeure : la modernisation de l'avionique, le faisant changer de désignation et devenir Falcon 100.


   - Production

En 1971, la Pan Am en commande 40 exemplaires plus 120 en option.
Le premier exemplaire de série vole le 30 avril 1973, les livraisons commencent le 1er novembre. La production est répartie entre CASA (Espagne), IAM (Italie), la SOCATA, la SOGERMA, Potez, Latécoère et Reims-Aviation. L'assemblage final ayant d'abord été effectué à Bordeaux-Mérignac a ensuite été transféré à Istres dans l'usine libérée par l'arrêt du Mercure.
226 exemplaires ont été construits.

   - Carrière (10 MER)

Le Falcon 10 MER a été commandé à 6 exemplaires par la Marine Nationale pour assurer les transports VIP, pour l'entraînement des navires (détection, calibration, etc), pour fournir un entraînement de complément aux pilotes d'avions de combat à réaction et de les entraîner au vol sans visibilité.
Le premier exemplaire a été livré en avril 1975, un septième appareil a été commandé en remplacement du n° 39, accidenté. En 2005 ils sont basés à Landivisiau au sein de la 57S.

Le nez représenté sur la maquette est faux, les Falcon 10 MER ont le nez du Falcon 10 de base.

Caractéristiques
Envergure 13,08 m 3 vues
Longueur 13,86 m
Hauteur 5,32 m
Surface alaire 24,1 m2
Masse à vide équipé 4 880kg
Masse max. 8 500 kg
Equipage 2
Vitesse de crosière max. 907 km/h
Distance de décollage 1 280 m
Distance franchissable 3 556 km
Passagers 4 à 7
Réacteurs 2 Garrett TFE 731-2-1C de 1 465 kgp

   - Sources documentaires

Mystère-Falcon. Jean Cuny. Ed EPA.
Jane's all the aircraft 1977-78.
Avions marins. Luc Berger. Dassault aviation.